Le retrait d'UBS de l'initiative climatique montre que le progrès nécessite des engagements fermes
UBS s’est retirée hier de l'Alliance bancaire pour le net zéro (Net-Zero Banking Alliance, NZBA), ce qui démontre une nouvelle fois que les engagements volontaires dans le secteur financier ne suffisent pas. Pour réaliser de réels progrès, il est nécessaire de mettre en place des garde-fous juridiquement contraignants, tels que ceux prévus par l'initiative sur la place financière.
La décision de la grande banque s'inscrit dans une série croissante de retraits d'acteurs financiers mondiaux de l'initiative climatique volontaire. Barclays et HSBC, entre autres, avaient déjà quitté l'alliance auparavant. Quant aux grandes banques américaines, elles s'étaient retirées entre décembre et janvier.
«Ce retrait est symptomatique d'un problème fondamental des engagements volontaires en faveur du climat: ils peuvent être annulés à tout moment, par exemple lorsque la pression politique s'intensifie et que les intérêts commerciaux à court terme prennent le dessus», explique Jérôme Crugnola-Humbert, expert en finance durable et membre du comité consultatif sectoriel de l'initiative sur la place financière.
«Au lieu d'alliances volontaires dépourvues de mécanismes de surveillance, il est nécessaire de mettre en place une réglementation contraignante et démocratiquement légitime. La Suisse ne doit pas permettre que ses banques et ses assurances figurent parmi les principaux bailleurs de fonds de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, qui vont à l'encontre des conclusions de l'Accord de Paris et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et compromettent la stabilité du système financier à long terme.»
C'est précisément là qu'intervient l'initiative sur la place financière: elle exige qu'à l'avenir, les acteurs financiers suisses ne financent ni n'assurent plus de nouveaux projets liés au charbon, au pétrole ou au gaz. Ce principe doit être inscrit dans la Constitution fédérale, garantissant ainsi la prévisibilité, la crédibilité et la cohérence au niveau international.
Une place financière respectueuse du climat n'est pas un luxe, mais une condition préalable à une économie durable. L'initiative crée une obligation et offre à la Suisse la possibilité de devenir un modèle mondial en matière de flux financiers responsables.
Contact:
Pierrette Rey
porte-parole pour l’initiative sur la place financière
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